[Le Salon de Rosie] Les histoires d’amour, les sentiments

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By Raphaël DUPREZ

crédit : Ian Turnell

La peinture choisie par Raphaël pour illustrer l’article sur l’amour m’a beaucoup inspirée. Et de là, j’ai voulu partir sur un triptyque autour de l’amour.
Une rivière de sentiments. Le sentiment, un avis, un ressenti. Le sentiment de joie, de colère, de peur, de honte, de plaisir…
La rivière se mélange aux sentiments, à l’amour. Ce sentiment de ressentir l’amour, d’aller dans le sens du courant de la rivière ou à contre-courant. Chacun sa vie.
Choisir son sens de la marche. Toucher l’eau, glisser sur l’eau, boire l’eau, chérir l’eau. L’eau si précieuse à la vie.

Le 14 février vient de passer. N’est-ce pas le moment de continuer à parler d’amour et à partager cet amour fort ensemble ?
Lorsque l’on vit d’un métier passion, il est toujours question d’amour, de sentiments, de cris, de peur, d’engagement, d’aller de l’avant, de s’arrêter, de reculer, d’accepter… Un peu comme une histoire d’amour.
Parfois, tout se mélange et, là, le sentiment de peur, d’imposteur, de tout perdre, de tout gagner, se mélange dans nos têtes.

Au milieu de la vie coule une rivière de sentiments.

Les arbres, le long de son lit, la protègent. La douceur de l’eau sur ta peau, la clarté de cette eau pure. Je nage dans le courant de la rivière, je me jette dans une cascade fraîche. Je m’amuse à nager à contre-courant et me fais les muscles des bras.
J’avale la tasse, je plonge dans cette eau claire. Je joue. Je suis la rivière.
Une rivière remplie de sentiments. Une rivière de plaisir.

J’ai le sentiment que je ne vais jamais y arriver. Je sors de l’eau. Je sens que je ne vais jamais y arriver, je plonge dans l’eau.
Je flotte sur le dos, je regarde le soleil. Je n’entends plus rien. Je suis seule. Seule dans le silence de la vie, dans ce silence que m’apporte cette rivière. L’autre rive, l’autre sens, l’ailleurs, l’autre vie de l’autre côté de la rive. Est-ce que je traverse ?
Je reprends vie, je vais y arriver. Je vais me remettre à travailler. Je me sens remise sur pied. L’eau de la rivière était fraîche comme il faut.

Les sentiments coulent à flots. Je vais me remettre à vivre une nouvelle aventure.

Les sentiments sont forts, les mouvements accentués de pics très forts.
J’écris, je compose, je joue, je livre. Je me lève, je prends le métro, je m’installe à mon bureau, je travaille. Qu’est ce que je ressens quand je travaille ? Pourquoi est-ce que je travaille ? Suis-je libre de travailler ?

J’ai le sentiment que ce que je fais n’apporte rien au monde.
Est ce qu’on doit apporter quelque chose de spécial au monde ?
Est ce que je dois être spéciale ?
J’ai le sentiment que je suis à côté de ma vie .
Qui je suis. Pourquoi est ce que tu m’aimes ? Est-ce que je m’aime ?
L’amour est fait de milliers de choses, de milliers de moments, de milliers de regards.
Le regard sur soi, sur l’autre, sur le monde.
A cet instant, où est-ce que ton regard se pose ?

Qui es-tu ? Où vas-tu ?
Au milieu coule une rivière.