En donnant une ampleur sonore beaucoup plus marquante que celle de sa version originale présente sur l’excellent EP One Last Chance, Vermin & the Beachrat crée la chanson folk punk ultime pour se remémorer les fêtes de fin d’année. Et les gueules de bois qui vont avec.
Les aléas de la vie nous empêchent parfois d’être à l’heure pour partager certaines chansons destinées à une période bien spécifique. Sauf que, dans le cas de « Christmas Time of Year », ce manquement devient une véritable chance ; en effet, la version douce-amère du titre de Vermin & the Beachrat nous replonge dans les fêtes familiales, tandis que le sapin, quoique légèrement bancal, scintille de mille feux. Et de feu, il en est ici question, tant le sentiment s’imposant à nous s’imbibe des breuvages du repas et des discussions prêtes à dévier qui en découlent. Résultat : « Christmas Time of Year » respire autant l’allégresse que le regret, quand chacun se réveille le lendemain en ne comprenant pas pourquoi la salle de banquet est dans un désordre phénoménal.
Pour une grande majorité d’entre nous, l’ode à Noël que nous goûtons ici est inoffensive, voire apporte une sensation palpable de joie et une motivation à veiller tard afin d’apercevoir ce bon vieux Santa. Pour d’autres, il demeure une impression de non-dits prêts à exploser, d’un petit foutoir qui, si on le positionne parfaitement entre le fromage et la bûche, pourrait bel et bien mettre encore plus d’ambiance et ternir les faux-semblants. Sans tourner au drame mais, au contraire, en accordant une totale liberté de se laisser emporter par les règlements de comptes en bonne et due forme, « Christmas Time of Year » sent bon les vapeurs de champagne et le cortisol, une fraction de secondes avant que l’atmosphère ne change radicalement. Ce qui transforme l’art de Vermin & the Beachrat en mèche qu’il est possible d’allumer à n’importe quel moment. Pour le bonheur des uns et le malheur des autres.
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