The Forgotten Color était un disque à la fois fort et fébrile. La condensation nécessaire à Chiara Foschiani pour atteindre une forme intérieure de compréhension des causes et des conséquences. Le bilan d’une vie artistique et personnelle nécessitant la mise à plat des souffrances, des abus, des passions et des douleurs. D’ores et déjà, l’EP se démarquait de l’œuvre précédente de l’artiste, Trouble Maker, et laisser présager un changement, une progression constante vers la découverte et l’exploration d’une part de sa psyché et, d’autre part, de ses envies musicales.
Depuis quelques semaines, l’annonce de « Rerun » s’est présentée à nous en intronisant Chiara Foschiani en mode bad girl : photos dans des teintes sombres, retour de sa blondeur tout en oubliant l’innocence des premiers états d’esprit, cigarette aux lèvres… Tout autant d’indices que nous aimions tenter de décoder avant l’arrivée de son nouveau single. Mais rien ne laissait présager le choc, la renaissance entre volonté indéfectible et chaos de notre musicienne.
Premières secondes en douceur, en continuité avec The Forgotten Color. Puis vient l’explosion, la saturation. Cette distorsion de la colère sous-jacente que Chiara a enfin décider de laisser exploser et s’exprimer librement. Elle oublie les silences, les frustrations, les secrets bien gardés qui pourraient, continuellement, la faire souffrir. Certains parleront sûrement, de façon trop restrictive, d’émancipation. Mais non. Là, ici et maintenant, elle est ELLE. Embrassant à corps perdu la rage, le cri, la liberté par la fêlure devenue craquage, Chiara s’éprend de la relecture de moments devenus lassants, obstacles auparavant insurmontables mais qu’elle fait tout simplement voler en éclats. « Rerun » est un incendie sonore, le spectacle à la fois fascinant et désarmant de la destruction et de la résurrection. Le pivot central de la chanson, qu’il sera difficile d’oublier, a de ce fait toute sa place dans les entrailles du volcan. Chiara oscille entre la fascination de la dépendance et la catharsis de la violence, quand cette dernière demeure la seule issue. « Rerun » est un exemple, pour nous toutes et tous. Une éruption vocale et instrumentale qui ne peut que nous ouvrir les yeux devant nos propres bleus à l’âme et éternels retours en arrière. Visuellement, il se présentera à nous par bribes, afin de laisser planer la mise en scène de la purification. Le premier élément du puzzle est d’ores et déjà en ligne :
Inutile de préciser que nous surveillons la suite, impatiemment. Avec « Rerun », Chiara Foschiani percute aussi bien son public que son histoire, mais dans un but ultime de révolution féminine, intime et créative.
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