
Ce vide immense lorsque l’autre n’est plus là. Ces gestes laissés en suspens, ces envies qui deviennent d’indicibles poids sur le cœur et l’âme. Tout commence ainsi, avec « Le Manque ». Une larme, une voix fragile qui s’élève sur quelques arpèges. Lionne est là, face à nous. La réalisation toute en douceur et confidence de Pascale Mompez agit sur nos esprits, par sa bonté et, plus que tout, l’intelligence de sa mise en scène. Plus qu’une chanson, « Le Manque » est une histoire. Celle d’une reviviscence que personne ne semblait voir venir mais qui finira par imposer ses touches délicatesses et essentielles. Incroyablement émouvant, ce court-métrage dicte ses gestes et ses saynètes, agissant tant sur nos épidermes que sur nos canaux lacrymaux. l’absence est vécue dans un quotidien en pilotage automatique, de sorties en songes fous, de rencontres en isolation instrumentale. C’est cette destinée qui nous embrasse et nous fait irrémédiablement fondre. Jusqu’à une dernière danse, purificatrice, précieuse. Tout est parfait dans « Le Manque ». Infiniment.