
Toujours ces mêmes diktats de la perfection féminine ou masculine. Ces échos de modes auxquels il faut répondre ou se soumettre. Face à toutes ces effusions parfois exagérées et souvent dictatoriales, Frieda liste les décisions à suivre, les syndromes esthétiques et la magie de la modification des corps. Bien qu’elle cherche à se rapprocher de l’excellence, elle s’accorde tout de même le droit de ne pas obéir. Au fil de la danse instrumentale et vocale de « Jamais parfaite », tout se voit bouleversé. Une forte démotivation – bienfaisante, pour le coup – résonne dans le texte et les harmonies de cette chanson qui, il faut bien l’admettre, est idéale dans les imperfections qu’elle apprivoise et affirme. Frieda continue ses interrogations sur le monde, l’individu et la société, tous ces éléments fortuits mais régnant malheureusement en maître. « Jamais parfaite », ceci dit, nous réconforte grandement et dresse, pour nous, une expression contestataire semblable aux droits qui sont, contre toute attente, les nôtres.
Frieda sera en concert à la Boule Noire le 19 mars 2025.