
Avec « Fragile & Open », tout est histoire de prismes. Visuels, tout d’abord : quelques morceaux de verre parsemés au fil d’une nature luxuriante et par lesquels la caméra viendra capturer les errances folk de Fetisheye. Sonores, ensuite : car la musique du duo ne se contente pas de relire sans fin le style musical dans lequel il se plaît à changer la donne et la considération globale de l’art ici dessiné et interprété. « Fragile & Open » marque ses différences par ses perceptions sensorielles, qu’elles passent par le filtre oculaire ou auditif. Les beautés délicates et cristallines de cette œuvre inédite et tellement particulière ne se dévoilent pas au premier abord. Elles se laissent deviner et comprendre, puis infusent dans les méandres émotionnels de nos neurones extasiés. Le film revêt alors toutes ses réalités et perce les mille et un mystères de la conception. Un travail subtil et vertueux, seul à même de transcender le folk à la perfection.