
En lieu et place d’un serpent, il aurait plutôt fallu définir une hydre, tant le nouvel album de Corrosive Elements revêt d’apparences à la fois opposées et complémentaires. Sans s’enfoncer dans la demie-mesure, Cut The Serpent’s Head se fait maître d’une multitude de styles, tous plus parfaitement assimilés les uns que les autres. Du heavy (« Conquering the Divine ») au thrash (« Ignorance Is No Longer Bliss ») en passant par quelques velléités punk (« Cut The Serpent’s Head », notamment grâce à ses vocaux diaboliques et conquérants), le disque se fait foi de démontrer, s’il en était encore besoin, que Corrosive Elements est le défenseur de ses multiples et passionnants talents. Les riffs ne cessent de se succéder, que ce soit d’un titre à l’autre ou au sein d’une seule et même création. Un tournis violent mais toujours audible et doté d’une excellente et exemplaire production. De ce fait, il convient de mettre en avant le don apparemment inné des géniteurs de ce monument metal, de cet opus rare et ô combien précieux et remarquable. L’ensemble s’écoute et se réécoute, sans aucune interruption, et recèle de secrets et de mystères (notamment par les sons diversifiés de ses solos et la puissance mécanique et implacable de sa section rythmique (« Enter The Final State »)). Un LP qui se savoure sans modération.
Cut The Serpent’s Head de Corrosive Elements, disponible depuis le 29 novembre 2024 (GreyveStorm Productions).
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