
De fines gouttelettes mélodiques débutent leur magnifique et intime marche vers nous. Le temps s’arrête, se suspend sans pour autant s’éteindre. Car ce dernier est essentiel à la compréhension de « Julia » : à sa présence, sa personnalité, sa confidence. L’électro sensitive d’ALOR se savoure tout d’abord, puis se vit et s’éprouve comme si tout dépendait de ses harmonies et rythmes sobres mais essentiels. Les sons se liquéfient, coulent sur nos épidermes à la manière d’une substance chaude et rassurante. Il y a de la mélancolie, de la séduction et un spleen débordant sans pour autant être larmoyant. Tout est pur et émouvant, grâce à ALOR. Quelques bribes vocales au cœur d’un ensemble sonore réconfortant et magique. Un mystère dont on ne cherche pas pour autant à découvrir les clés. Non, dans ce cas précis, chaque seconde s’éprouve, se savoure, se distingue. « Julia » est devenue un être proche de nous, sans aucun doute possible. Une créature qui nous apaise et nous cajole, dans une magie instrumentale de tous les instants.